Élections municipales 2026 en France - Grabels

 





Histoire



La loi du 5 avril 1884 est considérée comme l'acte fondateur de la démocratie municipale en France, instituant un régime juridique uniforme pour toutes les communes (à l'exception de la ville de Paris). Elle affirme l'élection des membres du conseil municipal (les conseillers municipaux) au suffrage universel direct et l'élection du maire par le conseil municipal. Le mandat est fixé à 4 ans, il est porté à 6 ans en 1929.
Le mode de scrutin retenu est le scrutin majoritaire plurinominal à deux tours avec panachage. Il reste en vigueur pour toutes les communes jusqu'aux élections de 1947, où un scrutin proportionnel s'applique aux communes de plus de 9 000 habitants.
L'ordonnance du 4 février 1959 rétablit le scrutin majoritaire pour les communes de moins de 120 000 habitants. Pour les autres, le scrutin est un scrutin proportionnel de liste à un tour. Mais dès 1964, une loi supprime totalement la proportionnelle :
- dans les communes de moins de 30 000 habitants, le scrutin majoritaire avec panachage est maintenu ;
- dans les communes de plus de 30 000 habitants est créé un scrutin majoritaire avec liste bloquée à deux tours : la liste gagnante (majorité absolue au premier tour, relative au second) remporte la totalité des sièges du conseil municipal ; à Paris, Marseille et Lyon, le scrutin a lieu par secteurs composés d'un ou de plusieurs arrondissement(s), ou d'une partie d'arrondissement.
Une loi du 19 juillet 1976 modifie le découpage des secteurs de Paris, Marseille et Lyon et crée des secteurs pour Toulouse et Nice.
La loi du 19 novembre 1982 instaure le mode de scrutin actuel :
- dans les communes de moins de 3 500 habitants, le scrutin majoritaire avec panachage est maintenu ;
- dans les communes de plus de 3 500 habitants, un scrutin proportionnel de liste est instauré avec une prime majoritaire correspondant à la moitié des sièges à pourvoir pour la liste gagnante.
Le scrutin a lieu dans le cadre de la commune, sauf à Paris, Marseille et Lyon pour lesquelles la loi PML prévoit qu'il ait lieu par secteur. Cette loi crée également les conseils et maires d'arrondissement.
En 2013, le seuil entre scrutins majoritaire et proportionnel est abaissé à 1 000 habitants.

Un aperçu des élections municipales de 1945 à 2020



Les élections des 15 mars et 28 juin 2020



Premier tour



Le 15 mars 2020, le taux d'abstention du premier tour s'élève à 53,5 % des inscrits, ce qui constitue un record pour des élections municipales (-18 points par rapport à 2014). Cette situation s'explique notamment par la crainte de la pandémie de Covid-19, qui passe au stade 3 en France la veille des élections. Selon un sondage Ipsos, la participation reste variable en fonction des préférences politiques, avec 61 % pour les électeurs LREM-MoDem et 55 % pour ceux de la droite, mais seulement 40 % des électeurs RN et 44 % de ceux de la gauche. Selon cette enquête, les seniors ont le plus voté : 63 % des 70 ans ou plus, contre seulement 30 % des moins de 25 ans. Interrogés la veille et l'avant-veille du vote, les abstentionnistes étaient 39 % à citer avant tout le coronavirus comme cause de leur probable non-participation, mais «la manière dont cette peur a influencé les résultats est moins claire», selon un sondeur.
Le scrutin est marqué par une forte progression des listes écologistes, en particulier celles liées à Europe Écologie Les Verts. Le maire de Grenoble, Éric Piolle, seul maire écologiste sortant d'une ville de plus de 100 000 habitants, arrive très largement en tête. De manière générale, les listes EÉLV progressent dans la totalité des grandes villes, arrivant en deuxième ou troisième position dans la plupart d'entre elles. Le parti arrive également en première position à Lyon, Strasbourg et Besançon.
Huit des douze listes conduites par les maires sortants issus ou proches du Rassemblement national (ex-FN) l'emportent dès le premier tour. C'est notamment le cas de David Rachline à Fréjus (50,6 %) - seule commune de plus de 50 000 habitants détenue par le RN seul -, de Steeve Briois à Hénin-Beaumont (74,2 %), de Robert Ménard à Béziers (68,7 %) ou encore de Julien Sanchez à Beaucaire (59,5 %), qui réunissent des scores bien supérieurs à ceux de 2014, où ils l'avaient emporté dans le cadre de triangulaires ou quadrangulaires. Le RN ne gagne cependant aucune commune supplémentaire - bien qu'à Perpignan Louis Aliot arrive nettement en tête -, voire recule dans des villes où il avait commencé à s'implanter en 2014. Parmi les déceptions, figurent Denain, où le député Sébastien Chenu est battu, et Calais, où Marc de Fleurian ne recueille que 18 % dans une ville qui avait voté à 57 % pour Marine Le Pen au second tour de l'élection présidentielle de 2017. Dans d'autres communes de plus de 10 000 habitants où il avait obtenu plus de 40 % aux élections européennes de 2019, le RN est défait dès le premier tour, parfois avec plus de 50 points d'écart sur la liste en tête.
Les maires sortants du Parti socialiste l'emportent à nouveau ou arrivent en tête dans plusieurs villes importantes. Anne Hidalgo arrive ainsi en première position à Paris (mais en baisse par rapport à 2014), tout comme Martine Aubry à Lille. Les socialistes se maintiennent à Rennes ou au Mans, réalisent une percée surprise en arrivant en tête de justesse à Marseille. De leur côté, les communistes tentent avec difficulté de conserver leur quarantaine de villes, perdant notamment leur bastion d'Aubervilliers, et ne progressent nulle part ailleurs, avec l'exception notable du Havre, où la liste communiste menée par Jean-Paul Lecoq met en ballotage le Premier ministre, Édouard Philippe.
Bien qu'ils voient nombre de leurs maires sortants réélus, Les Républicains sont mis en difficulté dans les six plus grandes métropoles (Paris, Marseille, Lyon, Lille, Bordeaux et Toulouse).
Le premier tour s'avère particulièrement difficile pour le parti au pouvoir, La République En Marche, qui ne connaît pas d'avancée majeure, à l'exception de Tourcoing et Coulommiers, où les ministres Gérald Darmanin et Franck Riester l'emportent au premier tour. Édouard Philippe arrive en tête au Havre, mais avec en perspective un second tour serré. Beaucoup de maires sortants LREM ou soutenus par le parti sont mis en ballottage défavorable, et, dans de nombreuses villes, les listes LREM se retrouvent de la troisième à la cinquième position, y compris pour des maires sortants.

Second tour



Le second tour a lieu le 28 juin 2020, repoussé de trois mois en raison de la pandémie de Covid-19. Il n'a pas lieu en Guyane, où l'épidémie reste forte.
Il est marqué par une très forte abstention de 59 %, ce qui fait que les élections municipales de 2020 sont celles qui ont connu la plus faible mobilisation en France. Parmi les abstentionnistes interrogés, 43 % évoquent le «risque d'attraper le Covid-19 en se rendant dans un bureau de vote», 38 % se sont abstenus, car ils jugent que cette élection ne changera rien à leur vie quotidienne, 27 % n'ont été séduits par aucune liste, 25 % ont «d'autres préoccupations en ce moment», 24 % souhaitaient manifester leur mécontentement à l'égard des hommes politiques en général et 22 % n'ont pas voté, parce que, dans leur commune, «les résultats sont connus d'avance» (les sondés pouvaient donner trois réponses). 75 % des Français sondés se disaient intéressés par les élections municipales, ce qui indique aussi que l'abstention est plutôt liée aux craintes sanitaires et à leurs conséquences sur la vie quotidienne. Selon Le Monde, il s'agit cependant également d'une continuation d' «une profonde crise démocratique».
Les écologistes connaissent une très forte progression dans les grandes villes. Éric Piolle, le maire EÉLV de Grenoble, est réélu. Les écologistes et leurs alliés récupèrent les deux plus grandes villes tenues par la droite depuis des décennies : Marseille où la dissidente EÉLV Michèle Rubirola gagne avec 38,3 % des voix, soit 10 points de plus que sa concurrente LR Martine Vassal, grâce à une large alliance allant de LFI au PS ; le candidat EÉLV-PS-PCF Pierre Hurmic bat le maire sortant LR Nicolas Florian à Bordeaux, alors que la ville avait des maires de droite depuis 73 ans. À Lyon, le candidat d'union de la gauche Grégory Doucet gagne la mairie avec 53 % contre le candidat apparenté LREM Yann Cucherat, mettant fin à «l'ère Collomb» qui durait depuis 2001, et le même jour les résultats dans les circonscriptions de Lyon rendent impossible la défaite du candidat EÉLV à la présidence de la Métropole de Lyon, Bruno Bernard. À Strasbourg, Jeanne Barseghian (EÉLV-PCF) est largement en tête avec 42,5 % des suffrages. À Annecy, l'écologiste François Astorg l'emporte lui aussi d'une courte tête (une trentaine de voix) face au maire sortant, Jean-Luc Rigaut, grâce à une alliance dans l'entre-deux-tours avec la députée macroniste Frédérique Lardet. À Lille, la maire sortante socialiste Martine Aubry garde la mairie, mais d'une courte avance de 227 voix face au candidat écologiste Stéphane Baly. Les écologistes remportent également des villes moyennes, notamment Besançon avec Anne Vignot qui gagne face au LR Ludovic Fagaut, Poitiers où Léonore Moncond'huy (EÉLV soutenue par le PCF et Génération.s) expulse le maire sortant socialiste Alain Claeys, et Tours où Emmanuel Denis revendique la victoire face au maire sortant UDI, Christophe Bouchet.
Le parti de gouvernement La République En Marche perd les élections, en remportant peu de conseillers municipaux LREM ou alliés. À noter l'exception du Havre, où le Premier ministre Édouard Philippe est réélu avec 59 % des voix, face à son adversaire communiste Jean-Paul Lecoq.
Les Républicains perdent certaines de leurs plus grandes villes (Marseille, Bordeaux) face aux écologistes, et ne parviennent pas à conquérir des villes qu'ils visaient comme Paris et Lyon. Ils perdent de plus certaines des villes moyennes, notamment Perpignan face au Rassemblement national et Nancy face au candidat PS-EÉLV-PCF Mathieu Klein. Les Républicains ne gagnent que Metz comme ville de plus de 100 000 habitants. Cependant, malgré cet échec dans les grandes villes et certaines villes moyennes, de nombreux maires sortants LR sont réélus, comme Émile Roger Lombertie à Limoges, et Les Républicains obtiennent des victoires symboliques comme à Lorient ou Auxerre. Parmi les grandes villes, ils conservent Nice et Toulouse.
Le Parti socialiste s'en sort mieux qu'aux précédents scrutins (les élections présidentielles et législatives de 2017 et les élections européennes de 2019 avaient marqué la déroute du parti). Ils conservent avec leurs alliés Paris avec Anne Hidalgo, Lille avec Martine Aubry, Montpellier où le candidat PS Michaël Delafosse (en union avec le PCF, le PRG et EÉLV) a effectué une remontée surprise, Le Mans avec Stéphane Le Foll, ainsi que Rennes, Nantes, Rouen ou encore Dijon. Ils prennent des villes comme Nancy ou Saint-Denis (en Seine-Saint-Denis) grâce aux socialistes Mathieu Klein et Mathieu Hanotin.
Le Rassemblement national prend sa première ville de plus de 100 000 habitants, Perpignan, où Louis Aliot gagne face au maire sortant LR Jean-Marc Pujol avec 53 % des voix, première prise de cette ampleur pour le parti depuis la victoire de Jean-Marie Le Chevallier à Toulon en 1995, mais cette fois sans l'étiquette officielle du RN, à l'instar de Robert Ménard à Béziers depuis 2014. Cependant, au niveau national, le RN est en recul : il n'a plus que 840 sièges dans 258 communes (contre 1 438 sièges dans 463 communes en 2014). Le RN voit le nombre de ses conseillers municipaux divisé par deux à l'issue du scrutin.

Les élections des 23 et 30 mars 2014



Ces élections municipales ont eu lieu les 23 et 30 mars 2014 pour le renouvellement des conseils municipaux des 36 681 communes françaises. Pour la première fois, les conseillers communautaires représentant les communes de plus de 1 000 habitants au sein des intercommunalités à fiscalité propre sont également élus en même temps et sur le même bulletin, alors que les représentants des communes de moins de 1 000 habitants sont déterminés par l'élection des maires et adjoints.
À l'issue du scrutin, la droite détient une majorité des villes de plus de 10 000 habitants : 572 contre 349 à la gauche. La gauche a perdu 121 villes de plus de 15 000 habitants. L'extrême droite gagne 14 villes, un niveau jamais atteint sous la Ve République.
Les listes de la droite parlementaire (Divers droite, Union de la droite, UMP, UDI, Modem, Union du centre) ont obtenu 46,38 % des voix au premier tour, 45,65 % au deuxième tour avec 105 840 sièges. Les listes de la gauche parlementaire (Divers gauche, Union de la gauche, Socialiste, Front de gauche, EELV, Communiste, Parti de gauche) ont obtenu 38,20 % au premier tour et 41,56 % au deuxième tour avec 72 624 sièges. Les listes du Front national ont obtenu 4,76 % au premier tour et 6,75 % au deuxième tour avec 1498 sièges.
Autres listes d'extrême droite : 0,12 % au premier tour et 0,12 % au deuxième tour avec 102 sièges.
Les listes de l'extrême gauche ont obtenu 0,60 % au premier tour et 0,05 % au deuxième tour avec 64 sièges. Les listes sans étiquette ou divers ont obtenu 9,96 % au premier tour et 5,87 % au deuxième tour avec 34 703 sièges.

Les élections des 9 et 16 mars 2008



Prévues en mars 2007, les élections municipales ont été repoussées d'un an en raison de l'élection présidentielle et des élections législatives de 2007.
Le premier tour des élections municipales du 9 mars 2008 se caractérise une nouvelle fois par une faible participation au scrutin. Le taux de participation est de 66,54 % en métropole, soit le taux le plus faible enregistré à ce genre d'élections depuis 1959. Selon une totalisation du Ministère de l'Intérieur portant sur 26 millions d'inscrits, les listes de droite recueillent 45,49 % des suffrages exprimés, soit un recul de 1,41 point par rapport à 2001 ; les listes de gauche en recueillent 47,94 %, soit une progression de 2,9 points ; les listes d'extrême gauche recueillent 1,49 % des suffrages et celles d'extrême droite en recueillent 0,68 %.
Au second tour, le taux de participation en métropole est de 65,14 %. Les listes de gauche emportent 44 villes supplémentaires de plus de 20 000 habitants (après Lyon au 1er tour, victoire de la gauche à Paris, Toulouse, Lille et Caen ; l'UMP conserve Marseille ; le Nouveau Centre prend Agen et Châtellerault à la gauche ; le PCF perd Aubervilliers et Montreuil au profit du PS et des Verts).

Les élections des 11 et 18 mars 2001



Le premier tour des élections municipales du 11 mars 2001 se caractérise par un taux d'abstention élevé (32,7 %, soit une augmentation de 2,1 % par rapport à 1995). En revanche, le second tour est marqué par une hausse significative de la participation (+2,2 % par rapport au premier tour), mais le taux d'abstention reste plus élevé que celui enregistré pour ce type de scrutin depuis 1958.
La droite parlementaire enregistre une nette progression sur l'ensemble du territoire. En effet, parmi les villes de plus de 30 000 habitants, Strasbourg, Rouen, Orléans, Blois basculent à droite. En revanche, la gauche plurielle subit un net revers et perd 23 municipalités de plus de 30 000 habitants. Elle obtient toutefois deux succès notables à Paris et Lyon où elle bénéficie des divisions de la droite. Le Parti communiste perd plusieurs de ses bastions (La Ciotat, La Seyne, Sète, Dieppe et Nîmes) qui ne sont pas compensés par les quelques gains obtenus (Sevran, Arles). L'extrême droite conserve les trois villes conquises en 1995 (Toulon, Marignane et Orange), mais perd son rôle décisif dans l'arbitrage de certains ballotages.

Les élections des 11 et 18 juin 1995



La date du scrutin de 1995 a été repoussée en juin, afin qu'il n'y ait pas d'interférence avec l'élection présidentielle (23 avril et 7 mai) qui a vu la victoire de Jacques Chirac. On enregistre une légère progression de la droite modérée, bien qu'elle perde quelques arrondissements de Paris et de Lyon au profit de la gauche. Les scores du Front national lui permettent de se maintenir au second tour dans un nombre important de villes et de gagner trois municipalités (Toulon, Marignane et Orange) à l'issue du second tour.

Les élections des 12 et 19 mars 1989



Les socialistes enregistrent un net redressement, alors que le Parti communiste poursuit son déclin. La droite modérée recule, alors que le Front national consolide son implantation dans les conseils municipaux. Poussée des écologistes.

Les élections des 6 et 13 mars 1983



Premières élections depuis le vote des lois de décentralisation (1982). Défaite de l'Union de la gauche au pouvoir depuis deux ans. Les électeurs sanctionnent la majorité présidentielle comme ils l'avaient fait en 1977 au détriment de la droite. Nette victoire du RPR et de l'UDF. Première percée du Front national.

Les élections des 13 et 20 mars 1977



Depuis 1972, communistes et socialistes sont unis sur les bases d'un «programme de gouvernement», et dans la plupart des cas, les deux partis se présentent ensemble dès le premier tour. Leur victoire est impressionnante, la gauche unie est majoritaire dans la France urbaine. À Paris, victoire de Jacques Chirac au détriment des partisans de Valéry Giscard d'Estaing, Président de la République depuis trois ans. Première percée des écologistes.

Les élections des 14 et 21 mars 1971



Georges Pompidou est Président de la République depuis deux ans. Les gaullistes progressent notamment dans le Sud-ouest et les communistes dans le Nord et l'Est. À gauche, même si les socialistes, qui progressent à l'Ouest, administrent encore de nombreuses villes avec les modérés, la stratégie d'union avec les communistes se développe notamment par des désistements au second tour. La bipolarisation de la vie politique apparaît sur la scène locale.

Les élections des 14 et 21 mars 1965



Comme celles de 1959, elles sont décevantes pour les gaullistes, bien qu'en légère progression. Le Parti communiste enregistre plusieurs succès et on assiste au commencement d'un rapprochement entre les partis de gauche qui profite alors essentiellement au PCF qui sort de son isolement.

Les élections des 8 et 15 mars 1959



Ce sont les premières élections municipales de la Cinquième République. Néanmoins, les partisans du général de Gaulle n'arrivent pas à atteindre au niveau local les scores qu'ils obtiennent dans les élections nationales.

Les élections des 26 avril et 3 mai 1953



C'est le retour sur la scène municipale, et gouvernementale, des Indépendants (droite libérale). Les partisans du général de Gaulle sont en très net recul et les communistes toujours isolés. Le scrutin de 1953 se caractérise par l'apparition d'alliances municipales entre socialistes et modérés qui perdureront jusque dans les années soixante-dix.

Les élections des 19 et 26 octobre 1947



Ce sont les premières élections municipales de la Quatrième République. Elles sont marquées par l'isolement du Parti communiste qui a été exclu du gouvernement au printemps, et qui perd de nombreuses mairies, par la nette victoire des listes se réclamant du général de Gaulle (qui a quitté le pouvoir en janvier 1946) et de sa formation : le Rassemblement du peuple français.

Les élections des 29 avril et 13 mai 1945



Le scrutin de 1945 intervient alors que la France et les alliés sont encore en guerre : l'Allemagne capitule le 7 mai 1945. Pour la première fois, les Françaises sont appelées à voter, ce qui double, par rapport à l'avant-guerre, le corps électoral. Les vainqueurs du scrutin sont les partis politiques qui ont participé à la Résistance : communistes, socialistes, démocrates-chrétiens du MRP.

Les femmes lors des élections municipales françaises



La place des femmes dans les élections municipales françaises demeure, à l'instar de celle qu'elles occupent dans la vie politique française en général, nettement minoritaire. Si d'indéniables progrès ont été réalisés depuis 1947 (date du premier scrutin municipal auquel les femmes sont électrices et éligibles), la marche vers la parité se révèle extrêmement lente. Ainsi, après une longue période de stagnation de 1947 à 1965, la féminisation des conseils municipaux ne commence à s'opérer que timidement à partir du début des années 1970.
Il faut attendre les années 2000 pour que des mesures législatives ne viennent imposer la parité.
Toutefois, si la part des femmes dans les conseils municipaux atteint 40,3 % en 2014, seuls 16 % des maires sont des femmes à cette date.
Après les élections municipales de 2020, la proportion de femmes parmi les maires augmente et atteint 19,8 %, soit 1 000 communes de plus par rapport à la fin du mandat précédent, ce qui représente 6 858 communes.
Comme avant les dernières élections, les femmes dirigent plus souvent les petites communes. Plus de 20 % des maires de communes rurales sont des femmes contre 18 % pour les communes urbaines.
Les évolutions les plus importantes de femmes maires ont été enregistrées pour les communes de plus de 100 000 habitants avec 28,6 % de femmes parmi les maires contre 16,7 % avant les municipales de 2020. Aux sept femmes à la tête d'une commune de plus de 100 000 habitants avant les scrutins de mars et juin 2020 qui se sont représentées et qui ont toutes été réélues s'ajoutent les cinq autres élues dans une mairie auparavant détenue par un homme.
Les femmes occupent néanmoins davantage les fonctions exécutives autres que celles de maires (33,3 % parmi les 1ers adjoints, 42,2 % parmi les 2èmes adjoints, 44,6 % parmi les autres adjoints au maire, etc.).
Enfin, pour les communes de 1 000 habitants et plus, la parité est quasiment atteinte avec 48,5 % de femmes dans les conseils municipaux (49,9 % sans les maires).

La stagnation (1947-1965)



Bien que le droit de vote ait été accordé aux femmes en 1944, la féminisation des conseils municipaux demeure longtemps extrêmement faible. Ainsi, de 1947 à 1965, la part des femmes dans les conseils municipaux ne dépasse jamais le record établi lors des élections municipales de 1947 (3,1 %). Cette part tend même à diminuer au cours des élections suivantes pour ne plus atteindre que 2,4 % en 1965. Durant la même période, la part de femmes endossant l'écharpe de maire est encore plus faible : de 0,7 % en 1947, elle atteint péniblement 1,1 % en 1965.

Une progression timide (1971-1995)



Les élections municipales de 1971 constituent une première rupture : bien que le taux de féminisation demeure encore très faible (1,8 % de femmes maires et 4,4 % de conseillères municipales), il connaît pour la première fois un bond qui se poursuivra lors des scrutins suivants. Le nombre de femmes maires augmente ainsi de plus de 60 %, tandis que la part des femmes dans les conseils municipaux bondit de l'ordre de 80 %. Les élections municipales qui suivent consacrent la marche vers la parité en même temps que la lenteur du processus : de 8,3 % en 1977, le taux de féminisation des conseils municipaux atteint 21,7 % en 1995. Sur la même période, la part des femmes maires ne passe que de 2,8 % à 7,5 %. Ainsi, un demi-siècle après que le droit de vote leur ait été accordé, les femmes demeurent encore très largement sous-représentées lors des scrutins municipaux.

La féminisation à marche forcée (2001-2014)



La législation concernant la parité dans les scrutins à listes prend forme à partir des années 2000. Une première loi dite «de parité» est adoptée le 6 juin 2000 et oblige les partis politiques à inscrire dans leurs listes de candidats le même nombre d'hommes et de femmes, sous peine de sanctions financières. Cette loi est complétée en 2007 avec l'obligation pour les partis d'alterner sur leurs listes des candidats des deux sexes sous peine de sanctions financières encore plus lourdes ; cette disposition ne concerne toutefois que les communes de plus de 3 500 habitants avant d'être étendue en 2014 à toutes les villes de plus 1 000 habitants. De surcroît, une loi adoptée en 2010 prévoit que la dotation publique des collectivités territoriales prend en compte le respect de la parité aux élections locales.

Grâce à ces mesures, la féminisation des conseils municipaux connaît une nette progression, passant de 21,7 % en 1995 à 40,3 % en 2014. La même année, la plus grande ville de France, Paris, élit une femme maire, Anne Hidalgo. Toutefois, à la même date, 84 % des maires de France étaient encore des hommes. Cette situation s'explique par le fait que :
pour ne pas rendre la formation de listes excessivement contraignante, les règles de la parité ne s'appliquent pas dans les communes de moins de 1 000 habitants, alors que celles-ci représentent 26 878 des 36 681 communes françaises en 2014. Dans ces communes, le taux de féminisation des conseils municipaux n'atteint que 35 % ; - 87 % des têtes de listes sont des hommes en 2014.

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